« Au creux de l’oreille »
Propos recueillis par Julia Lemoine
La 21ème édition du festival Saperlipopette aura lieu le 12 et 13 mai au Domaine d’O puis en itinérance dans la métropole. Festival à destination du jeune public, celui-ci propose cette année, une programmation très éclectique autour du son. Interview avec Isabelle Grison, responsable du festival.
Le thème cette année est « Au creux de l’oreille », comment vous est venue cette thématique autour du son ?
Chaque année, j’essais de prendre un thème différent. La musique a une grande importance dans le spectacle jeune public et c’est vrai que l’on n’y fait pas toujours attention. J’aurais pu mettre en place des concerts mais ce n’est pas ce qui m’intéressait, je voulais des spectacles qui aident à comprendre comment naissent les sons, la musique, la mélodie.
Sur quels critères avez-vous fait la sélection des artistes ?
Les critères se sont surtout basés sur les contraintes de lieux car cela va de toutes petites jauges à l’amphithéâtre qui comprend 1500 personnes. Je me suis approchée d’artistes/créateurs de sons. J’ai essayé d’avoir un panel assez large de différentes musiques et de faire un mélange entre le chanter, le danser et l’écoute.
Quels spectacles pourrons-nous voir?
Il y aura par exemple, le spectacle « Legum’sec » destiné aux enfants dès 6 mois. Deux interprètes, dans un bac à sable, s’amusent avec des jeux d’ombres et des graines qui jouent à cache-cache, courent, sautent… C’est un spectacle doux, tendre, rythmé et joyeux. Parfait pour des oreilles toutes neuves. Pour les plus grands, il y aura « Les bruits du noir » par la Compagnie Choc Trio. Qui n’a pas eu peur d’un bruit une fois dans la nuit ? Un joueur de saxophone, surpris d’entendre des bruits, va surpasser sa peur et jouer avec. Un spectacle pour chasser nos peurs.
Comment le spectacle jeune public a t-il évolué ?
Quand j’ai commencé à travailler dans l’univers du spectacle pour enfant, les compagnies exploitées toujours les sorcières, les trolls, les nains. Aujourd’hui, les sujets sont ceux de la vie quotidienne comme le divorce ou la mort. Il y a aussi une différence dans l’univers des spectacles, à l’époque, il y avait beaucoup de couleurs très vives et une surenchère dans les attitudes des comédiens, aujourd’hui, il y a plus de justesse dans le jeu des acteurs. Avec Saperlipopette, j’essais d’équilibrer tout cela. La thématique cette année permet d’être joyeux et ludique.
Depuis janvier, le festival relève de la compétence de la Métropole.
En effet, avant nous étions un festival départemental, il a donc fallu apprendre à connaître les nouveaux élus et la nouvelle direction à la culture à la Métropole. L’une des forces de ce festival est son itinérance, cependant cette année, le changement de soutien ne m’a pas laissé assez de temps pour réussir à bien développer la décentralisation des spectacles. Nous avions l’habitude d’être accueilli par dix-sept communes or cette année il n’y en a que quatre ainsi que le théâtre Jean Vilar. J’espère que l’année prochaine on développera notre décentralisation sur la Métropole.
Festival Saperlipopette le 12 et 13 mai au Domaine d’O
julia.lemoine 